Comme ils disent

Comme ils disent : la nouvelle compilation engagée de Marianne Mélodie « Nul n'a le droit en vérité, de me blâmer, de me juger, et je précise... » L'engagement de Marianne Mélodie : 45 chansons contre l'homophobie. En 2020 la lutte contre l'homophobie et la transphobie dure toujours. Les agressions physiques sont en augmentation et dans certains pays du monde, être homosexuel ou transgenre est encore passible d'emprisonnement ou de peine de mort. Marianne Mélodie veut témoigner de sa tolérance sans borne en publiant un double CD dont l'intention est claire : la différence est synonyme de richesse et de diversité. Toute ségrégation doit être condamnée, d'une manière ou d'une autre, et la chanson est un véhicule fantastique pour cela. Parce que l'on a pu faire admettre certaines choses aux gens à travers la chanson, nous avons réuni 45 titres dans un coffret de coeur. Depuis les perles de la caricature des années 60 aux textes très engagés des années 70-80-90 qui annoncent une nouvelle ère dans la perception de l'homosexualité. Sans oublier les chansons émouvantes et profondes traitant du secret, de l'aveu, du coming-out et les années 2000 et une relative normalisation de l'homosexualité. Un peu d'histoire... En 1972, Charles Aznavour aborde le thème tabou de l'homosexualité et prononce le mot "homo", une première dans l'histoire de la chanson française, bien qu'écrit "homme, oh" sur le papier. Finies les frivolités, les moqueries, les allusions. Le sujet est grave, les homos existent, ils souffrent de l'indifférence et veulent affirmer leur différence. Celle qui, inexorablement, les exclue, les agresse, les condamne. Musicalement, on passe de la caricature du travesti, de l'archétype de la folle à la poétisation d'un état de fait, en jouant soit sur l'ambigüité soit sur l'affirmation. Le tout grâce aux voix de chanteurs hétéros ou homos qui réussissent à standardiser la chose, avec pour seuls buts l'acceptation de l'autre et le droit à la liberté. Depuis 2012, les violences homophobes sont sévèrement punies, au même titre que les comportements racistes ou antisémites. Mais le combat est loin d'être terminé