La Marseillaise

Après 3 albums en tant que chanteur du groupe Baobab et 2 albums de chanson en solo sous son nom propre, Merlot, à la faveur d'un confinement dur, armé d'attestations de sortie, revient à son premier amour musical, le reggae, pour nous livrer 12 titres matures et personnels auto-produits et réalisés au Studio K à Port de bouc en pleine pandémie globale. Profitant de cette pause contrainte, refusant la paralysie imposée aux artistes, Merlot et les musiciens du Handcart, accompagnés de Stepper, se lancent dans une création vitale, à la recherche de sensations vraies. Dans une période exceptionnellement dure, violente, trouble, un besoin commun de fraternité, de douceur, de solidarité créative les motive et les transcende donnant naissance à un opus spontané et chiadé. Banlieusard invétéré, Merlot crée un pont entre nord et sud, chanson et reggae, arrangements orchestraux et rythmiques traditionnelles pour nous prouver la puissance d'un style musical simple et profond. Grace à une plume toujours aiguisée, le crooner punk raconte l'âge adulte, les peines de coeurs, sa joie de vivre et son identité hybride. Comme un Gainsbourg à Kingston, c'est à Marseille que Merlot renait et retrouve l'envie de chanter, bousculant les frontières entre musique reggae, soul et chanson. Mêlant ses expériences, ne reniant rien de ses vies passées, le chanteur poète revient avec un album à la fois classique et original. Empruntant le meilleur au style caribéen et à la chanson française, nous proposant des titres intemporels beaux et tendres. Des titres entre variété française et reggae traditionnel. Un combo réussi qui pourrait bien être le meilleur album reggae de l'année